Rencontre avec notre expert vigneronne: Coline Sicard

GM : Bonjour Coline, comment allez-vous par cette belle journée ?

CS : Je vais très bien, merci, heureuse d’être là !

GM : Quel est votre souvenir le plus marquant autour du “vin” ?

CS : Oh, c’est difficile, il y a tellement de bons souvenirs autour du vin ! Si je devais choisir, ce serait probablement lorsque j’ai voyagé en Géorgie, l’une des plus anciennes régions viticoles du monde, pour participer au processus de vinification dans les fameux “Qvevris”, d’anciens récipients en argile destinés à être enterrés sous terre. Tout le monde était incroyablement attentionné et désireux de partager ses connaissances ancestrales en matière de vinification, c’était vraiment une leçon d’humilité. Cette expérience a été incroyablement authentique et très inspirante. D’autres grands souvenirs viennent aussi des voyages dans d’autres pays comme le Chili ou le Portugal et de la découverte d’autres terroirs et techniques ancestrales.

GM : Que pensez-vous du fait de rejoindre le Team Grand Mayne ?

CS : Je suis très enthousiaste ! C’est la suite logique de mon parcours professionnel : après avoir travaillé dans une coopérative, conseillé d’autres vignerons, je suis maintenant heureux de pouvoir mettre en pratique mes compétences et mes connaissances sur un terroir, un écosystème et surtout, de voir l’impact de ces efforts grandir avec le vignoble. En agro-ingénierie, on ne peut voir les vrais résultats de son travail qu’à travers l’évolution du temps.

GM : En termes de vinification et de pratiques viticoles, que pensez-vous des conditions climatiques erratiques auxquelles nous sommes confrontés ces derniers temps ?

CS : Je pense que cela montre que, plus que jamais, nous avons besoin de rétablir un équilibre naturel entre le travail de l’homme et les écosystèmes. En tant que vignerons, cet équilibre peut être assuré en préservant nos terroirs, en adaptant nos pratiques pour une interaction plus symbiotique entre les besoins de l’homme et la santé de la nature. En considérant l’écosystème comme un tout (l’homme et la nature), nous sommes en mesure d’évoluer en répondant aux deux besoins. La préservation de la biodiversité et l’adaptation de nos techniques sont les clés d’une croissance pérenne.

GM : Avez-vous un vin spécifique que vous appréciez particulièrement ?

CS : Venant du sud de la France, je dois dire que j’aime particulièrement le cépage Syrah. Des vins comme les Côtes-Rôties et le Bandol me rappellent toujours de très bons souvenirs. Ils sont gorgés de soleil, chauds, bien équilibrés et bien charpentés. J’aime leur expression et leur générosité.

GM : Merci Coline pour cette interview !

CS : Il n’y a pas de quoi, c’était sympa!